François Hollande a condamnĂ© dans la nuit de jeudi Ă vendredi les «violences inacceptables» commises lors des manifestations de chauffeurs de taxi en France, estimant toutefois que UberPop devait ĂȘtre «dissous et dĂ©clarĂ© illĂ©gal», au lendemain d’une journĂ©e de mobilisation Ă©maillĂ©e de violences qui a vu prĂšs de 3.000 taxis en colĂšre bloquer gares et aĂ©roports pour dĂ©noncer la «concurrence sauvage» de l’application mobile. «Il y a des violences qui sont inacceptables dans une dĂ©mocratie, inacceptables dans un pays comme la France», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident français devant la presse lors d’un sommet europĂ©en Ă Bruxelles, mĂȘme, a-t-il ajoutĂ©, si l’on peut «comprendre qu’il y ait de l’exaspĂ©ration».
Folle journĂ©e, jeudi, Ă Paris et dans plusieurs grandes villes françaises. OpĂ©rations escargot, blocages des gares et aĂ©roports, mais aussi scĂšnes de violences ont donnĂ© une image terrible de la France, qui a fait le tour du monde sur les rĂ©seaux sociaux et les tĂ©lĂ©visions. Les taxis qui appelaient Ă protester contre UberPop, le service de transport de la plateforme Uber ouvert aux chauffeurs non professionnels, ont certes rĂ©ussi leur dĂ©monstration de force, mobilisant l’attention du pays tout entier. Mais ils ont aussi sapĂ© leur propre cause en transformant certains axes routiers ou encore les abords de Roissy en scĂšnes de guĂ©rilla urbaine. La journĂ©e s’est soldĂ©e par dix interpellations, sept policiers blessĂ©s, 70 vĂ©hicules dĂ©gradĂ©s et 30 dĂ©pĂŽts de plainte. Manuel Valls a dĂ©noncĂ© «des violences inadmissibles».
