Sandra Bland, une Afro-Américaine arrêtée le 10 juillet pour n’avoir pas mis son clignotant, est morte trois jours plus tard en détention !
D’après le premier rapport d’autopsie, la jeune femme, qui militait contre la fin des violences policières à l’encontre des Noirs, se serait pendue. Mais ses proches ne croient pas à cette version totalement farfelue. Une enquête a été ouverte.
Une banale arrestation
Tout a commencé le 10 juillet, lorsqu’un agent, blanc –nommé Brian Enciniaa interpellée à Sandra Bland à 16h30 parce qu’elle n’avait pas mis son clignotant pour changer de voie sur l’autoroute.
La vidéo provenant de la caméra embarquée placée sur le véhicule du policer laisse apparaître une ambiance quelque peu tendue. Sandra Bland refusant de sortir de son véhicule se voit alors extraite de force de sa voiture par l’officier qui brandit un taser, avant de la menotter. La suite de la scène se déroule près du véhicule, mais hors du champ de la caméra. L’on entend seulement des hurlements et insultes de la jeune femme. «Tu viens de me frapper la tête contre le sol ! (…) Tu me projettes par terre et tout pour un contrôle routier?», lance-t-elle. De son côté, Brian Encinia l’accuse de lui avoir «donné des coups de coude», de l’avoir «frappé dans le tibia droit» et de refuser d’obtempérer. La jeune femme dit par ailleurs souffrir d’épilepsie. «Vous auriez dû penser à cela avant de vous opposer» à l’arrestation, répond une policière arrivée sur les lieux. Sandra Bland est arrêtée pour «agression sur fonctionnaire» après avoir «argumenté et avoir été peu coopérative»
La jeune femme était une militante du mouvement «BlackLivesMatter» (La vie des Noirs compte). Sandra Bland, une Afro-Américaine de 28 ans, est décédée le 13 juillet dernier à la prison de comté de Waller, trois jours après son arrestation au Texas.
Les autorités, sur la base du premier rapport d’autopsie, ont indiqué que sa mort s’apparentait à un suicide par pendaison. Une thèse immédiatement rejetée par les proches de la jeune femme qui estiment que c’est inconcevable. Originaire de Napierville, une banlieue de Chicago, elle était venue pour un entretien d’embauche, et était sur le point de commencer un nouveau travail dans son université près de Houston.
Ses funérailles auront lieu samedi dans l’Illinois, a annoncé l’avocat de la famille, cité par l’AFP. Ses proches ont demandé une autopsie indépendante car ils ne croient pas à la conclusion du médecin légiste local. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de son décès. Le procureur du comté de Waller a fait savoir qu’il traiterait ce décès comme un homicide et présenterait les faits de cette affaire à un grand jury le mois prochain. Brian Encinia a, pour l’heure, été suspendu.