Depuis début mai, une série d’agressions et de vols de voitures se déroulent selon un scénario bien particulier. Les autorités, qui ont déployé un dispositif de sécurité important, appellent à ne pas céder à la psychose.

Voitures et fourgons dérobés, automobilistes dépouillés… Pas moins de sept agressions ont été recensées entre le 7 et le 17 mai sur des voies rapides de la moitié nord des Yvelines. A la manœuvre, un gang de faux policiers. Leur dernier méfait remonte à la nuit de samedi à dimanche, sur l’autoroute A13 au niveau de Gargenville. Le scénario se répète quasiment depuis le début du mois de mai. Les agresseurs se font passer pour des policiers en civils. «Ils arrivent avec des gyrophares bleu pour stopper brutalement les véhicules en bord de route. Parfois cagoulés et munis de bombes de gaz lacrymogène, ils interceptent les voitures», explique au Figaro Jean-Marie Salanova, directeur départemental de la sécurité publique. S’en suit deux modes opératoires. Soit «ils font sortir l’automobiliste au prétexte de vérifier son coffre, s’assoient au volant et s’en vont» avec le véhicule, explique encore Jean-Marie Salanova. C’est ce qu’on appelle le «car-jacking», un vol de voiture avec menaces ou violence sur le conducteur du véhicule. Le plus souvent, «ils visent les voitures de grosse cylindrée ou des fourgons utilitaires.» Soit, ils se contentent de dépouiller les automobilistes de leur argent.

La plupart de ces braquages ont lieu en soirée, à la tombée de la nuit, sur des voies rapides. Le dernier en date remonte à la nuit de samedi à dimanche, sur l’autoroute A13 au niveau de Gargenville, sur l’axe Paris-Normandie. Ce soir-là, une Peugeot 308 a été aperçue stoppant les automobilistes.

La sûreté départementale recommande aux automobilistes de «ne pas céder à la psychose, de rester calme» pour essayer, si possible, de renseigner au mieux les enquêteurs. En cas de doute, Jean-Marie Salanova conseille de «maintenir les portes de sa voiture verrouillées, d’appeler le 17 et si possible d’essayer de prendre une photo». Au moins, «essayer de mémoriser les visages et si possible la plaque d’immatriculation.» Les vrais policiers ne patrouillent pas au volant de grosses cylindrées et ne portent des cagoules, comme ont pu le faire les voleurs, rappelle-t-il. Les vrais agents de police ne demandent pas non plus aux véhicules de s’arrêter de toute urgence sur le bas-côté et n’utilisent pas de bombe à gaz lacrymogène.

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