Les premiers secours

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Cours de code moto 🏍

ETM

Ce module a une durée de 2 heures, il vise à :
Analyser plusieurs situations d’accidents afin d’en déterminer les causes et connaître les risques les plus courants sur la route en moto ou scooter.
S’informer sur les différents équipements à deux ou trois roues.
Avertir sur les dangers de l’alcool et des stupéfiants à deux roues.
Connaître des différentes catégories de motards.
Vous pouvez également passer le stage de code moto pour un code en accéléré.

L’aide aux victimes d’accident moto ou voiture fait partie intégrante des nouvelles thématiques du code la route. 4 étapes doivent être comprises et maîtrisées pour mieux comprendre les gestes à adopter face aux situations d’urgence : la protection de la zone, l’évaluation de l’état des victimes, l’alerte des secours et enfin le secours des victimes.

L’air manque au sein d’une voiture. Le conducteur n’est pas opposé à l’air contrairement à la moto. Il n’est pas en contact direct avec les éléments extérieurs autour de lui.

Contrairement au motard qui lui, ressent tous les éléments extérieurs. En effet, toutes les sensations telles que ses vêtements qui s’opposent au vent, l’air qui siffle sur son casque constituent les preuves de sa vulnérabilité face aux autres usagers. Peu importe l’erreur, qu’elle concerne l’appréciation, la vigilance ou la prise de risque, elle peuvent avoir des conséquences dramatiques et ainsi provoquer un accident.

Il est donc nécessaire de détenir des compétences, du sérieux et de respecter les autres et soi-même. Le conducteur doit être habitué à la moto, avoir les bonnes techniques de conduite, faire preuve de vigilance et d’anticipation. Toutes ces compétences s’acquièrent plus ou moins vite selon les personnes.  

La gravité et l’accident moto

Apprendre à connaître une moto

Il est nécessaire d’avoir une certaine expérience, pratiquer souvent et  effectuer une un grand nombre de kilomètres pour pouvoir bien apprivoiser une nouvelle moto. Un débutant a besoin de plus de temps, de pratique et de trajets effectués à moto.

Cependant l’envie de découvrir toutes les capacités de la moto arrive rapidement suite au développement d’un sentiment de sécurité. Le motard développe ainsi un sentiment de confiance et par conséquent le risque d’accident moto devient plus important. En tant que débutant il faut faire preuve de patience, de prudence , de vigilance et attendre d’avoir une certaine expérience pour pouvoir apprivoiser tous les dangers.

La moto est un véhicule puissant, plutôt légère, elle peut accélérer de façon importante. Pour de nombreuses raisons, elle peut être instable sur la route, aucune protection n’est présente (pas d’habitacle). C’est pourquoi le motard est plus exposé à une projection qui peut être mortelle en cas de choc et de simple chute. Être prudent, être habile et posséder un bon équipement sont les seules protections.

Accidents moto en cas d’impact

 

La majeure partie des impacts sont engendrés par une mauvaise visibilité des motards par les autres conducteurs. Aussi, un impact contre une surface immobile sera plus important qu’avec un autre véhicule en circulation. Par exemple, entrer en collision à moto à une vitesse de 60 km/h avec une voiture roulant elle aussi à 60 km/h aura des conséquences très néfastes pour le motards qui sera très fortement éjecté.

Accidents moto survenants seul

Il faut savoir que l’alcool et les stupéfiants ne sont pas les seuls responsables des accidents moto. En effet, souvent, les accidents moto seuls résultent d’une erreur humaine, d’une faible expérience de conduite, d’un manque de maîtrise du véhicule ou d’une conduite risquée. Par exemple, en voulant faire la course 🤕🤕

On dénombre plusieurs situations :

– La perte d’adhérence lors du freinage qui entraîne une mauvaise maîtrise du véhicule
– Une vitesse trop élevée lors d’un virage qui entraîne une perte de contrôle.
– Le guidonnage en ligne droite lors d’une accélération ou à haute vitesse.
– La perte de contrôle suite à un écart pour éviter un obstacle ou une mauvaise manœuvre d’un autre véhicule.

Fragilité du motard lors des accidents moto

Il faut savoir qu’en cas d’accident, le poids des véhicules est plus important que la vitesse. En effet, si un poids lourd entre en collision avec une voiture, il est inutile de se demander lequel de ces deux véhicules sera plus fort. Une moto a un poids cinq fois moins élevé qu’une voiture. Donc, l’impact sera donc plus faible pour le conducteur de la voiture en cas d’accident.

Le risque de décès est donc plus élevé lorsque l’on roule à grande vitesse et que l’on manque de protection.

Les risques d’accident moto

 

Les motards constituent moins de 2% du trafic mais 20% des accidents mortels (760 décès en 2011). Un motard a deux fois plus de risques d’être tué qu’un usager en voiture. Les femmes représentent 12% des motards. Une femme sur deux est une passagère lorsqu’elle est victime d’un accident moto mortel. Le risque est plus important dans les six premiers mois qui suivent l’obtention du permis moto ou suite à un arrêt de la pratique de la moto durant une longue période.

A l’arrêt

La moto est un deux-roues, elle ne tient pas debout seule. Pour pouvoir apprivoiser cet engin, un certain nombre de techniques devront être approfondies. Une instabilité de la moto peut survenir à l’arrêt et en circulation.

A l’arrêt, mal remettre la béquille entraîne une chute au sein d’une rue , sur un passant ou sur un autre véhicule. Certaines motos ne sont équipées que d’une béquille latérale. Lorsque les températures sont élevées, il est indispensable de poser une cale en bois sous la béquille afin d’empêcher qu’elle ne s’enfonce dans le goudron brûlant risquant d’entraîner la chute de la moto.

En circulation

En circulation, les risques de chute sont plus importants notamment en cas de dérapage, de freinage ou de blocage des roues. Le risque d’accident peut être lié aux conditions climatiques tel qu’un fort vent latéral, de la pluie, de la neige ou du verglas
L’accident peut être également dû par un incident technique pas évident à maîtriser tel qu’une roue crevée ou un état de faiblesse de la part du conducteur, le risque d’accident est plus élevé.

Lésions cérébrales

Le premier niveau de gravité est constitué des lésions cérébrales. Ces lésions sont classées parmi les plus graves en cas de chute. En cas d’accident grave, le cerveau subit un choc et vient toucher les parois de la boîte crânienne. Donc, ce qui entraîne des lésions vasculaires au niveau du tissu cérébral et il ne peut aucunement se régénérer.

La paraplégie

Le second niveau de gravité est la paraplégie ou la colonne vertébrale et la moelle épinière sont touchées. Le motard voit sa vie totalement changée suite à cette lésion.

L’individu doit changer de vie radicalement, voir de profession et il est contraint d’effectuer tous ces faits et gestes à l’aide d’un fauteuil roulant. On parle de mobilité partielle.

Plexus brachial

Le troisième niveau de gravité est constitué du plexus brachial. En cas de choc, les membres supérieurs peuvent être touchés et entraîner plusieurs fractures. L’étirement voir l’arrachement des racines nerveuses situées au niveau du cou ou de l’épaule provoquent une diminution de la sensibilité du membre supérieur. De plus il n’y a aucune thérapie possible et cela entraîne une réduction de la mobilité.

Les lésions suite à l’accident moto selon leur niveau de gravité

 

Une vitesse trop élevée ou non adaptée à la situation sont les causes d’accident les plus souvent présentes. De ce fait, certains blessés peuvent avoir des conséquences graves. Par exemple, des séquelles invalidantes.

Exemple d'accident à moto

 

Certaines situations sont très dangereuses, le motard doit tout anticiper. Il faut voir le futur tel une voyante 😁

 

 

Accidents moto en virage

Le motard peut perdre le contrôle de son véhicule lorsqu’il prend un virage à une vitesse trop élevée.

Le guidonnage

Si la moto est mal entretenue ou qu’il y a la présence de rainures dans la chaussée, il peut y avoir guidonnage.

Comment réagir en présence d’un accident ?

 

Lorsque j’arrive sur les lieux d’un accident :

👉 Si j’arrive en premier, je m’arrête pour protéger les lieux, alerter les secours et également porter secours aux victimes.

👉 En revanche, si les secours sont déjà sur place, je passe à allure réduite sans m’arrêter pour ne pas créer de suraccident.

Si je peux agir sans risque pour ma propre sécurité, je dois écarter ou supprimer le danger autour de la scène. À la fois pour la victime et pour les autres usagers grâce à ces gestes :

Protéger les lieux de l’accident moto

 

🔦 J’allume mes feux de détresses et m’arrête en dehors des voies de circulation.

🦺 Je mets mon gilet de haute visibilité

🚧 J’emmène les passagers valides à l’abri de la circulation (derrière la glissière de sécurité sur l’autoroute ou sur le bas-côté de la route)

⚠️ Je place le triangle de présignalisation du véhicule accidenté à au moins 30 m.

☠️ Je délimite la zone de danger de manière visible grâce aux moyens matériels à disposition (ex : feux de croisement).

Alerter les secours sur l’accident moto

Pour donner l’alerte je dois m’assurer de plusieurs choses préalablement :

⚠️ j’évalue rapidement la situation, la gravité des blessures ainsi que le nombre de victimes. Mais aussi le nombre de véhicules impliqués. Je dois également préciser si une assistance a déjà été apportée ou non.

L’alerte doit donc être précise et rapide afin de diminuer au maximum l’attente de la victime et l’arrivée des secours.

📞 J’appelle un des numéros d’urgence gratuit selon l’incident en cours : Le 15 pour le SAMU (réponse médicale, problèmes urgents de santé), le 18 pour les pompiers (secours d’urgence aux personnes, incendies), le 112 pour les secours (numéro d’appel d’urgence valide dans l’ensemble de l’UE).

Dégager une victime d’accident moto

Si la victime est un motard, je coupe le moteur grâce au coupe-circuit. Mais je ne déplace pas la personne sauf danger réel, immédiat et non contrôlable. Surtout, je n’enlève pas son casque !

Car certains casques disposent d’un système spécial, réservé aux secouristes afin de faciliter le retrait de celui-ci. D’ailleurs, seuls les secouristes sont habilités à utiliser ce système.

Le dégagement d’urgence doit permettre de placer la victime en sécurité, suffisamment éloignée du danger. La victime doit être visible et rien ne doit gêner son dégagement. Afin de le réaliser facilement et rapidement avant l’arrivée des secours.

Quels comportements à adopter ?

 

Lorsque je contacte un service d’urgence je dois :

Transmettre les informations, répondre aux questions posées par les services de secours, appliquer les consignes données. Je raccroche uniquement quand je suis invitée à le faire. 

 

Les informations à transmettre sont les suivantes :

– Le numéro de téléphone ou de la borne à partir duquel l’appel est passé.

– La nature du problème.

– La localisation précise de l’accident

– Pour indiquer de manière précise le lieux sur l’autoroute, je donne le numéro de l’autoroute, le sens de circulation et le point kilométrique.

 

La perte de conscience

C’est lorsque la personne a perdu connaissance, elle ne répond pas et ne réagit pas lorsqu’on lui parle ou la touche, mais elle respire.

Je contrôle son état de conscience, je lui pose des questions et lui demande de me serrer la main.
Je vérifie qu’elle respire, je regarde si la poitrine se soulève, et contrôle qu’un flux d’air sort lorsqu’elle expire.
Si elle ne réagit pas mais respire tout de même, je la place en position latérale de sécurité (sur le côté).
J’alerte les secours et surveille l’évolution de son état.

Lors d’un traumatisme

Il s’agit d’une lésion des os (fracture), articulation (entorses, luxations), des organes ou de la peau.

👉 Dans le cas suivant je ne dois pas déplacer ni bouger la victime sous peine de créer des lésions plus importante, voire irréversibles.

Lors d’un arrêt cardiaque

C’est lorsqu’une le coeur d’une personne ne fonctionne plus, ou ne permet plus d’assurer l’oxygénation du cerveau. La victime ne répond pas et ne réagit pas. De plus, elle ne respire pas (pas de mouvement de poitrine, pas de bruit et aucun souffle) ou respire de manière anormale (mouvements respiratoires lents, irréguliers, bruyants)

J’alerte les secours au plus vite, et commence le massage cardiaque en attendant qu’ils répondent.
Je pratique une réanimation cardio-pulmonaire (répétition de cycle de 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations). Les secours me donnent ensuite des instructions au téléphone pour réaliser le massage cardiaque.
Si un DAE (défibrillateur automatisé externe) se trouve non loin, je l’utilise et suis les instructions vocales.
Le DAE permet de rétablir une activité cardiaque normale à une victime en arrêt cardiaque. D’ailleurs il ne s’active que lorsque la personne est en arrêt cardiaque. Lors de sa mise en marche, toutes les instructions sont données. Sachez que le dispositif n’est pas dangereux pour la victime et ne nécessite pas de formation, mais peut sauver une vie.

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